Ce statut, adopté jeudi par le Conseil de gouvernement, vise à motiver le personnel du secteur à accomplir leurs missions et devoirs professionnels avec l'efficacité requise, ainsi qu'à consacrer la dimension sécuritaire et paramilitaire du personnel de l’administration pénitentiaire, en l’alignant avec les autres entités des secteurs sécuritaires, eu égard à leurs rôles complémentaires dans le maintien de la sécurité intérieure du Royaume, a souligné la DGAPR dans un communiqué.
Elle a également loué la réactivité positive du gouvernement vis-à-vis des revendications de cette catégorie de fonctionnaires de l'Etat, qui relève d’un statut paramilitaire, eu égard aux énormes sacrifices qu’ils consentent et aux missions spécifiques et complexes dont ils sont investis dans un environnement fermé, caractérisé par un risque élevé de dangers professionnels.
Ce nouveau statut apporte plusieurs avancées significatives en termes de motivation, de consécration des spécificités de cette institution et de développement des mécanismes de gestion du personnel, notamment la révision de la dénomination et de la hiérarchie des cadres et des grades des fonctionnaires de la DGAPR, a expliqué la même source.
Il prévoit également une révision complète du système des indemnités, la création d’une nouvelle indemnité pour les charges spéciales, ainsi que la révision du système de promotion de carrière en se basant sur des critères de mérite, de performance et de valeur professionnelle, avec un accent particulier sur la régulation de la hiérarchie et des grades de ce corps.
Le nouveau statut, ajoute le communiqué, permet également de réintégrer le personnel interministériel relevant de la DGAPR, sous réserve d’une demande, ainsi que de recruter des médecins et des ingénieurs parmi le personnel de l’administration pénitentiaire, contribuant ainsi à uniformiser le système juridique applicable à l'ensemble des cadres et fonctionnaires du secteur pénitentiaire.
De même, il ambitionne de rationaliser la gestion du processus administratif et d’améliorer les procédures de recrutement, de formation, de titularisation et de discipline, tout en l'adaptant aux spécificités des engagements professionnels de ce personnel relevant d’un statut paramilitaire.
La DGAPR a, également, rappelé que ce statut intervient dans un contexte marqué par les nouveaux défis et la dynamique législative au Maroc, notamment après l'adoption de la loi n°10.23 relative à l'organisation et au fonctionnement des établissements pénitentiaires et de la loi n°43.22 relative aux peines alternatives, qui stipulent une mobilisation totale des fonctionnaires du secteur et une adhésion sérieuse, ferme et renouvelée à l'application des lois, afin de renforcer le rôle sécuritaire et d'intégration des établissements pénitentiaires et de mettre en œuvre les différents programmes gouvernementaux y afférents, sous la Sage conduite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste.