Présidée par le wali de la région Fès-Meknès, gouverneur de la préfecture de Fès, Mouaad Jamai, en présence du gouverneur de la préfecture de Meknès, Abdelghani Sabbar, et du président du Conseil régional de Fès-Meknès, Abdelouahed El Ansari, cette rencontre a réuni différents opérateur économiques, notamment des membres de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) à Meknès, des Chambres professionnelles, du Conseil Régional du Tourisme (CRT) ainsi que des services déconcentrés et associations professionnelles.
Intervenant à cette occasion, M. Jamai a indiqué que l’organisation d’évènements footballistiques majeurs, à savoir la Coupe d’Afrique des Nations 2025 et la Coupe du monde 2030, était une occasion pour booster l’investissement public.
Le wali a évoqué plusieurs orientations stratégiques pour la préfecture de Meknès, avec notamment la mise en place de nouvelles approches pour mieux planifier le développement de la ville et moderniser les infrastructures, préserver l’environnement et les ressources naturelles et faire du capital immatériel de la région un levier essentiel du développement et ce, conformément à la vision de SM le Roi Mohammed VI qui appelle à des programmes d’investissement productif pour la création de nouveaux emplois.
M. Jamai a ainsi mis en avant les atouts économiques et touristiques de la préfecture de Meknès, notant que cette cité millénaire, située à proximité du mausolée de Moulay Idriss Al Akbar et des vestiges romains de Volubilis, est le berceau de la civilisation marocaine.
Le wali a appelé les opérateurs à redoubler d’efforts pour tirer profit de la richesse culturelle, gastronomique et historique de Meknès avec pour objectif de rallonger la durée de séjours des touristes.
M. Jamai a également souligné que Meknès est "la ville de l'agro-industrie par excellence", ajoutant qu’elle fait partie, en outre, d’une région qui sert de véritable "réservoir hydrique du Royaume".
En ce sens, il a exhorté les acteurs politiques et économiques à tous les niveaux à conjuguer leurs efforts "pour parler un langage commun et attirer les investisseurs", faisant remarquer que le positionnement de Meknès au cœur du Maroc en fait un carrefour idéal pour encourager les investissements.
A cet égard, le wali a relevé que le lancement du Port Nador West Med permettra de réduire de manière significative la durée de transport et le coût logistique pour les industriels installés à Meknès.
Il a également appelé à accélérer les travaux de réalisation de la 2ème tranche de l’Agropolis et de la Zone industrielle de Ouislane, dotée d’une enveloppe de 229 millions de dirhams et qui cible la création de 5700 emplois.
Le but, selon lui, est de palier le plus rapidement possible le déficit constaté au niveau du foncier destiné à l’industrie, rappelant la mise en place d’un Fonds régional du foncier de 80 MDH et d’un fonds régional de soutien aux projets d’investissements industriels de 55 MDH, outre l’affectation de 100 ha à une zone franche à Meknès.
M. Jamai a aussi mis en avant le capital humain qualifié de Meknès, qui compte 80.700 étudiants, appelant à lancer des formations tournées vers les métiers de l’avenir.
La préfecture de Meknès, qui compte plusieurs établissements d’enseignement supérieur de premier plan, dont l'Université Moulay Ismail, l’ENSAM, l’INRA et l’ENA, verra son offre académique renforcée avec l'ouverture prévue d’une Ecole Nationale de l’Intelligence Artificielle, d’une Ecole Nationale de Commerce et de Gestion et d’une Faculté de Médecine dentaire.
"Il faut former les ingénieurs de demain aux métiers de demain", a-t-il insisté.
De leur côté, les opérateurs économiques, dont des chefs d'entreprises et des représentants de multinationales installées dans la ville, ont plaidé pour un renforcement de la confiance entre les acteurs privés et les responsables publics, appelant à une synergie des efforts en vue de stimuler l’investissement dans tous les domaines et répondre aux aspirations de la population locale en matière de création d'emploi, gage de stabilité et de sécurité pour l'avenir.