A l’initiative de l’association Al Qantara, rassemblant des jeunes de la diaspora marocaine en France, l’événement, organisé en partenariat avec l’ambassade du Maroc et les consulats généraux du Royaume à Colombes, Villemomble et Paris, a permis au public nombreux à répondre présent à ce rendez-vous, une immersion dans la culture amazigh marocaine, composante essentielle de l'identité nationale aux multiples facettes.
« Yennayer Ameggaz. Bonne année ! », a lancé l'ambassadeure de Sa Majesté le Roi à Paris, Samira Sitaïl, en donnant le coup d’envoi des festivités de la soirée marquant la célébration du nouvel an amazigh.
Lors d’une allocution à cette occasion, Mme Sitaïl a rappelé le chemin parcouru depuis le Discours prononcé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI à Ajdir en 2001, « un discours fondateur qui a élevé la promotion de l’Amazigh au rang de responsabilité nationale », partant de la conviction qu’aucune culture nationale ne peut renier ses racines historiques, alors que l’Amazigh est présent dans toutes les expressions de l’histoire et de la civilisation marocaines.
La diplomate a évoqué notamment le lancement d’ « une nouvelle ère » avec l'ouverture la même année de l’Institut Royal de la Culture amazigh (IRCAM) qui œuvre depuis à la création et la recherche sur la diffusion de la langue et de la culture amazighes, outre l’introduction en 2003 de l’amazigh dans l’enseignement comme « pas décisif qui a donné aux générations futures la possibilité d’apprendre et s’approprier cet héritage linguistique », avant sa reconnaissance comme langue officielle du Maroc avec la réforme de la constitution en 2011.
« En plus de graver dans le marbre l’affluent amazigh de l’identité marocaine, la constitution de 2011 a représenté un jalon historique qui a établi un cadre clair pour son intégration dans la vie publique et dans toutes les institutions de l’Etat », a relevé Mme Sitaïl qui a hautement salué la décision de Sa Majesté le Roi d’instaurer le 14 janvier (Nouvel An Amazigh) comme jour férié national officiel au Maroc.
« Ce geste transcende les générations et invite tous les Marocains à célébrer cette date porteuse de sens pour notre identité et notre culture », a souligné la diplomate qui a partagé avec l’assistance le vœu que « cette année soit porteuse de paix, de prospérité et de solidarité, à toutes et à tous, et que nous continuons à bâtir un Maroc fier de sa diversité, qui trouve dans son patrimoine culturel une source d’inspiration et d’unité ».
Et de conclure: "Célébrons tous ensemble nos racines, ce Maroc pluriel ouvert sur le monde".
Dans une ambiance festive et conviviale, le public a été convié à découvrir ou redécouvrir les différentes facettes de la culture marocaine amazighe à travers des défilés de tenues traditionnelles, une exposition d'artisanat, des spectacles de danse et des concerts d’instruments traditionnels, représentant les différentes régions du Maroc.
Cet événement célébrant le Nouvel An amazigh s’inscrit dans le cadre d’un projet culturel porté par l’association Al Qantara, visant notamment les 3ème et 4ème générations des Marocains résidant à l’étranger, et aussi les amis du Maroc qui sont « curieux de découvrir, notre culture, notre identité et notre histoire », a indiqué la présidente de cette initiative, Inès El Basri.
Créée par des jeunes de la diaspora marocaine en France, l’association Al Qantara se donne pour mission de renforcer les ponts culturels entre le Maroc et la France.
À travers ses initiatives, elle vise à promouvoir les échanges culturels, célébrer les identités multiples et valoriser le patrimoine marocain.