Invité d’honneur à ce grand rendez-vous culturel international placé cette année sous le signe de "la mer", le Maroc invite à une exploration "inédite" de son patrimoine littéraire et culturel mais aussi de son héritage maritime exceptionnel.
Le choix du Maroc comme invité d'honneur à ce Festival de grande envergure témoigne "des relations exceptionnelles de coopération culturelle que nous avons avec la France depuis plusieurs années", a indiqué, dans une déclaration à la MAP, Latifa Mouftakir, Commissaire générale du pavillon marocain.
La Maroc, qui signe également "le grand retour" de cet évènement au Grand Palais, est "fortement" présent à travers une importante délégation d'auteurs marocains, a-t-elle précisé.
Situé au cœur du Salon sur une superficie de 330 m², le pavillon marocain, repérable dès l'entrée grâce à une identité visuelle captivante, se présente comme un point de convergence incontournable pour les visiteurs. Il propose une programmation dense et variée, organisée autour de cinq espaces thématiques : "histoire maritime", "Hiwar", "éditeurs et librairie", "dédicaces" et "jeunesse", reflétant la vitalité des scènes littéraire et culturelle marocaines.
"Plusieurs espaces ont été aménagés afin d’offrir une vision d’ensemble des différentes composantes de la culture marocaine, à travers l'exposition documentaire, institutionnelle ou celle destinée à la vente", a expliqué, de son côté, le chef de la division des expositions au ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Abdellah Sadik, faisant observer que ce Festival constitue une occasion idéale pour le public français de découvrir la production littéraire marocaine.
Avec pas moins de 28 rencontres sur l’espace conférences, 16 panels explorant des thématiques littéraires et sociétales, et 10 présentations d’ouvrages, le pavillon marocain offre un véritable festin intellectuel.
"Trente-quatre maisons d'édition y sont aussi présentes pour exposer toute la richesse de l'édition marocaine dans toutes les langues", a, en outre, relevé Mme Mouftakir.
A travers des documents, des cartes anciennes et des récits de navigateurs, l'espace de "l’histoire maritime", d'après la Commissaire générale du pavillon marocain, se veut, quant à lui, comme une plongée dans le passé maritime du Maroc et son héritage méditerranéen et atlantique.
Outre "l'exposition exceptionnelle" de la Fondation Mohammed VI pour la Protection de l’Environnement qui met en avant les efforts du Royaume en faveur de la préservation et la protection des océans, Mme Mouftakir a mis également en avant l'exposition patrimoniale intitulée "la mer et le Maroc", retraçant la manière dont la mer a façonné l'identité et l’histoire du Royaume.
"Cette exposition met en valeur l’importance de la mer dans l’histoire du Maroc", a expliqué, à ce propos, le chef de la division de la Communication et de la diffusion des Archives du Maroc, Khalid Aïch, ajoutant qu'elle met aussi en avant les multiples rôles que le Royaume a joués dans l’exploitation des ressources naturelles, grâce notamment à sa position stratégique.
L’exposition, a poursuivi M. Aïch, met également en relief le rôle central de cette position dans la dynamisation des échanges économiques et commerciaux, ajoutant que les documents exposés révèlent, par ailleurs, plusieurs accords conclus par le Royaume avec les grandes puissances de l’époque.
Le pavillon marocain est rythmé également par des performances artistiques (slam et théâtre), une projection d’un documentaire sur "le caftan marocain: un voyage à travers les mains de ses artisans", un conte musical (Le voyage de Pois Chiche), mais également par des activités jeunesse avec quinze ateliers (tissage créatif, zellige..), qui y ajoutent une dimension vivante, faisant dialoguer l’art et les lettres.
"Ces ateliers, conçus comme des expériences immersives, ont pour objectif de familiariser les enfants et les jeunes avec ces métiers manuels typiques du Maroc, tout en renforçant leur compréhension de la culture et de l’héritage marocains", a précisé à la MAP, Ilyass Saifelislam, animateur culturel et responsable des ateliers jeunesse au pavillon marocain.
Les jeunes y apprennent l’histoire et l’origine de ces traditions artisanales, tout en créant eux-mêmes leurs fresques manuellement, sur place, a-t-il relevé.
Des hommages rendus à des figures emblématiques telles qu’Edmond Amran El Maleh, Driss Chraïbi et Mohamed Khair-Eddine, enrichissent aussi la programmation marocaine au Festival. La place des femmes dans la littérature est aussi mise en avant à travers plusieurs rencontres avec des autrices de renom.